Biographie :Les débuts : Gus Van Sant est né à Louisville dans le Kentucky en 1952. Dès son enfance il manie une caméra Super 8 et réalise des courts métrages artisanaux. Il obtient son diplôme d'arts à la Rhode Island School of Design en 1970.
Premiers films, premiers écarts (1976-1985) : Après avoir voyagé quelques années en Europe, il retourne aux Etats-Unis. En 1976 il est employé à Los Angeles comme assistant de production. Mal à l’aise dans le monde d’Hollywood, il se rapproche de plus en plus des minorités et se prend d’affection pour la population marginale de Los Angeles, source d’inspiration de plusieurs de ses films comme son premier long-métrage,
Mala Noche, qu’il réalise et produit en 1985. Il est primé par l’Association des critiques de Los Angeles.
Identité d’indépendance (1985-1995) : Gus Van Sant commence à être reconnu : il est courtisé par Universal, mais il choisit pourtant de s’installer définitivement à Portland, où il peut concrétiser d’anciens projets de films. Il tourne alors
Drugstore Cowboy en 1989 qui lui vaut à nouveau une reconnaissance notable dans les milieux indépendants. Son film suivant,
My Own Private Idaho, probablement le plus personnel à ce jour, sort en 1991. Van Sant s’impose comme l’un des cinéastes indépendants les plus originaux et prometteurs. Mais son film suivant,
Even Cowgirls get the blues (1994) connaît un échec notable. Il tourne en 1995
Prête à Tout, qui vaut à Nicole Kidman le Golden Globe de la meilleure actrice. Gus Van Sant cherche alors à se rapprocher d’Hollywood sans renier son attachement personnel à une jeunesse délaissée.
Entre studios et avant-garde (1997-2005) : En 1997 sort Pink, roman écrit par Gus Van Sant sur les coulisses gays du show business. Un an plus tard, la notoriété du cinéaste grandit encore avec le succès critique et public de
Will Hunting, qui lui vaut une nomination aux Oscars comme meilleur réalisateur. Après un intriguant remake plan par plan (et en couleurs) de
Psychose d’Alfred Hitchcock, Gus Van Sant signe
A la rencontre de Forrester en 2000, qui rencontre un succès public important. Le cinéaste revient vers un cinéma plus libre avec une série d’œuvres méditatives. Il signe coup sur coup
Gerry (2002), et
Elephant (2003), qui obtient la Palme d’Or et le prix de la mise en scène à Cannes. C’est l’ouverture d’une nouvelle période dans sa carrière avec, toujours au cœur, les déambulations d’une jeunesse déracinée. Avec
Last Days (2005), le retour de Gus Van Sant à la nature et à la solitude se prolonge. Pour
Paranoid Park en 2007, il reçoit à Cannes un prix saluant l’ensemble de son œuvre. Il revient ensuite à une narration plus traditionnelle avec
Harvey Milk, film 8 fois nommé aux oscars en 2009.