Les lumières de la ville t’obsèdent et te détruisent.
Tu ne sais pas où tu vas
Mais peu importe.
Les pavés se croisent et se chevauchent. C’est toi et moi tout ça.
Dans cette rue où rien ne stagne, tu t’enfonces et tu comptes les ballons jaunes.
Les lumières s’accrochent à toi lorsqu’elles défilent.
Le néon du pont clignote mais jamais ne s’éteint. Tu le fixes, c’est tes souvenirs incertains.
Quand ton corps est mou et gluant, tu vois les aiguilles courir vers le mur.
C’est ta plus grande échappatoire, elle attire ton regard.
Le temps s’échappe de ta bouche.
Tu te mords la langue mais il finit toujours par t’abandonner.
Le moment de faire un pas s’approche.
Peut être lentement mais tu l’entends.
Il a d’énormes bottes noires qui claquent sur le goudron.
Je ne veux pas de ce souvenir de toi, il me dégoûte et me donne la nausée.
J’ai la nuit pour me pénétrer.
Non ce n’est pas ce que tu crois, non !
Et même si tu es collé à mon ombre je ne me retournerai pas vers toi.
Alors ne te perds pas
Ne me perds pas.